L'Empereur des Français est un homme intelligent, qui aime avoir le contrôle sur ses relations. Grand maître de ses émotions, Napoléon n'est pas du genre à les laisser paraître facilement. L'ennui ou l'agacement seraient, à prioris, les seules qu'il veuille bien laisser entrevoir. Cela n'est cependant pas impossible de lui tirer un petit sourire, quelques rougeurs ou de le mettre réellement en colère. Mais ça, seules deux personnes ont réussi cela jusqu'à présent. Le premier est Friedrich II de Prusse, qu'il appelle respectueusement Messire Fritz. Napoléon voue une admiration sans failles pour le Roi de Prusse, tenant parfois plus de l'obsession d'ailleurs (la rumeur veut qu'une statuette de Fritz se trouve dans son bureau...mais ce n'est qu'une rumeur, n'est ce pas?). Sa priorité est de le protéger et de préserver au maximum son image. Son némésis est donc, bien naturellement, Katte. La deuxième personne se nomme Junot d'Abrantès. Sa relation avec le jeune Duc est des plus singulières. Il se montre souvent dur avec lui, voir carrément hostile. Il faut dire qu'il déteste sentir que la situation lui échappe, ce qui, hélas, est souvent le cas avec le jeune homme. Déjà de leur vivant, ce dernier était une vraie plaie à gérer, tellement son tempérament était déconcertant. Cependant, Napoléon se fait réellement du souci pour son ami et éprouve un grand respect pour lui. Tant de sentiments que, bien sur, il n'avouera jamais...

     

 Plutôt petit, Napoléon compense son manque de centimètres par sa posture droite et pleine de majesté. Depuis son arrivée au Manoir, il laisse un peu pousser ses cheveux noirs, qui tombent désormais en fines mèches autour de son visage. Ses yeux sont plutôt petits et marron. Souvenirs de ses anciennes batailles, son corps est couvert d'une multitude de cicatrices, notamment sur ses jambes. Cependant, vous n'aurez jamais l'occasion de les apercevoir, l'Empereur les cachant en permanence sous ses vêtements. En ce qui concerne ses habits, Napoléon a mis un certain temps à abandonner son uniforme militaire qui lui est si cher. Il le conserve précieusement dans son armoire, le ressortant par nostalgie de temps à autre. Il lui préfère désormais des habits plus modernes, tels que des jeans et des sweats. Il garde toujours sur lui une montre de poche, l'un des seuls objets qui lui reste de son vivant.
 

Le futur Empereur des Français naquit à Ajaccio (Corse), le 15 août 1769. Il commence sa formation militaire à Briennes, en 1779, et la continue à Paris à partir de 1784.
Dès ses 16 ans, il devient lieutenant en second dans l'artillerie et est affecté en garnison à Valense. Cela durera cependant peu, le décès de son père cette même année le contraignant à s'occuper de sa famille.
S'engageant dans les luttes politiques de son île, il se rallie rapidement à la cause française, rejoignant définitivement leur rang, lors de la déclaration d'indépendance de la Corse en 1793.
Au sein de l'armée française, Napoléon enchaîne les victoires et monte progressivement en grade. Il passera près de deux ans en Italie (1796-1797), en tant que général en chef de l'armée d'Italie, puis un peu plus d'un an en Égypte (1798-1799). Cette dernière expédition achèvera de parfaite sa popularité.
A la fin de l'année 1799, il devient 1er Consul, puis Consul à vie en 1802. Il passe quatre ans à pacifier et réorganiser le pays. Il crée notamment la Banque de France, introduit un livret de travail, un Code d'honneur et promulgue, en 1804, le fameux Code civil. A l'étranger, Napoléon enchaîne les campagnes militaires.
L'année 1804 marque l'instauration du gouvernement impérial, faisant ainsi du corse l'Empereur héréditaire des Français. Napoléon 1er est sacré le 2 décembre, à Notre-Dame de Paris, par Pie VII.
Persuadé que mettre les Anglais hors d'état de nuire était la solution pour obtenir une paix durable, il leur sera opposé durant diverses batailles, son but ultime étant d'envahir la Grande-Bretagne. En 1806, l'Empereur va jusqu'à instaurer un blocus continental, interdisant tout commerce avec les Anglais.
A partir de 1808, les défaites se multiplient pour l'armée française. Nous pouvons notamment citer le désastre de l'affrontement franco-russe (1811) et la bataille de Leipzig (1813).
En 1814, une énième coalition parvient à entrer dans Paris, forçant l'Empereur à abdiquer. Il tente alors de se suicider à l'aide d'un poison, mais survit et est exilé à Elbe, avec quelques fidèles. Il s'y échappe en 1815 et parvient à reprendre le pouvoir sans aucune violence, l'armée s'étant rangée de son côté.
Il régnera de nouveau durant la période des "Cents-Jours", puis subira une cuisante défaite à Waterloo, écrasé par une puissante coalition européenne. Il sera alors envoyé à Sainte-Hélène, où il y vivra jusqu'à la fin de ses jours, le 5 mai 1821. Il est enterré à Sainte-Hélène, puis, sur la demande du roi Louis-Philippe, est rapatrié et placé aux Invalides en 1840.