Charette est vu comme l’un des chefs les plus puissants des Vendéens. Napoléon dira même de lui qu'il laisse percer du génie.
Il est en effet doté d’un talent militaire non négligeable, en plus d’être un marin de haut niveau (lieutenant de vaisseau).Il n’en a pourtant pas les qualités, insouciant, paresseux, peu enclin à s’engager, intenable, il ne respecte pas tous les ordres... Pourtant lorsqu’il s’engage, il le fait jusqu’au bout, il se bat même quand tout semble perdu, il sait relever le courage de ceux qui l’entourent, il sait les mener aux combats, contre l’ennemi jusqu’aux dernières extrémités.
Ce qui fait son talent militaire, c’est son imprévisibilité qui causa beaucoup de souci aux Républicains.
Lorsqu’il n’y pas de combat, il s’ennuie très vite. Il prend donc des femmes et ne manque aucune fête de la haute société.
C’est un homme de courage, qui n’hésite pas devant le danger et qui devant sa mort regardera la mort en face.
     

De taille moyenne (environ 1m70), il a le corps mince, le visage ovale, le nez bien pris et un peu retroussé, la bouche plate, le menton en avant. Ses yeux sont petits, gris, enfoncés, et pleins de volonté que l’on a du mal à soutenir quand ils nous fixent. Il a les cheveux bruns et courts. Ces cheveux sont toujours entourés d’un tissus blanc, de plus il porte un chapeau avec un grand panache blanc.
Pour vêtement, il a une veste vert foncé,aux épaulettes rouges brodées d’or. Sur cette veste est brodée le cœur vendéen. A sa taille, il porte une écharpe blanche où il est brodé en lettre d’or sa devise “Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais” Pour le reste, il porte un pantalon militaire avec des bottes

Charrette est né le 2 mai 1763 à Couffé, il est le fils de Michel Louis Charette, chevalier et seigneur de La Contrie, et de Marie Anne de La Garde de Monjeu. Il vit une enfance confortable sans vague. A 16 ans, il rentre à l’école des Gardes-Marines où il servira le général de la Motte-Picquet et le général de Guichen.
Il sera promu lieutenant de vaisseau peu avant la révolution française. Suite au démantèlement de la marine royale, il sera obligé de se retirer, il aura totalisé plus de onze campagnes dont quelques-unes en Amérique.
Il se marie à Marie-Angélique Josnet de La Doussetière le 25 mai 1790, à 27 ans, son épouse est la veuve de son cousin, elle est déjà âgée de 41 ans. Dans son manoire de la Fonteclose, il s’ennuit, il enchaîne les maîtresses et les bals de tous les châteaux environnants.
Il émigra un court moment à Coblence mais il revint rapidement en France pour défendre la famille royale durant la prise des Tuileries.
C’est la 25 mars 1793 que sa vie va prendre un tournant important. Il prit la décision de prendre les commandes de l’armée insurgée Vendéenne et Bretonne. Ceux-ci qui avaient perdu la bataille de Pornic, étaient en quête d’un chef compétent, ils eurent du mal à le convaincre (il se cacha en dessous de son lit en espérant qu’ils se lassent) mais à la condition de lui laisser le commandement de cette armée.
Charette revint à Pornic et reprit la ville, c’est le début d’une longue série de bataille dans les bocages Vendéens.
Il ne participera au désastre de la Virée de Galerne (Massacre à Savenay) et continuera sa guérilla. A travers ces batailles, il fera face à l’horrible facette de cette guerre civile : de nombreux massacres de civiles effectués par les Républicains, appelés aussi “Les colonnes infernales”. Enfants et vieillards personne ne sera épargné dans ses massacres qui feront entre 200 000 et 600 000 morts.
Cette guerre prendra fin en 1795, lors de l’arrestation de Charette,avec quelques uns des derniers survivant de l’armée Vendéenne.
C’est près du logis de la Chabotterie que sa cavale s’arrêtera.
Il sera fusillé le 29 mars 1796, à la pièce Viarme à Nantes, il avait 33 ans. Il ordonnera lui même le feu, “lorsque je fermerai les yeux, tirez droit au cœur”. Il refusera qu’on lui bande les yeux. Il mourra en disant « Seigneur, entre tes mains je remets mon esprit » et dans un dernier effort au moment où les soldats ont tiré, il se jeta en avant.